- foutoir
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• 1610; de foutre♦ Fam. Grand désordre. ⇒ bordel. Quel foutoir dans sa chambre !foutoirn. m. Fam. Lieu où règne un grand désordre.⇒FOUTOIR, subst. masc.A.— Vx, trivial. Lieu où l'on fait habituellement l'amour, lieu de débauche. Synon. bordel (cf. ce mot A). C'est curieux, ce parc de Jean-D'heurs : le maréchal Oudinot l'a rempli de monuments funèbres élevés à la mémoire de ses soldats en même temps que de foutoirs rustiques (GONCOURT, Journal, 1882, p. 186). C'est un village pas très loin de la mer à cause des maisons fardées (...). C'est sûrement un truc pas très loin de Cannes (...). Ça sent le rastaquouère, le dancing et le foutoir en plein air (GIONO, Chron., Noé, 1947, p. 333).B.— Vulg. Lieu où règne un désordre extrême. Un vrai foutoir; quel foutoir! Synon. bordel (cf. ce mot B). Au fig. Situation très confuse, embrouillée. — Qu'est-ce que tu crois qu'ils font à Berlin cette nuit, les bons cosaques? massacres et viols! Tu parles d'un foutoir. C'est la victoire, quoi! Notre victoire. Tu ne te sens pas fier? (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 159).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1610 [éd.] « sorte d'engin de guerre » (FAUCHET, Antiquitez, X, 18 ds HUG.), au XVIe s. seulement; 2. 1857, juin « lieu de désordre (d'où lieu en désordre) » (GONCOURT, Journal, p. 368). Dér. du rad. de foutre1; suff. -oir. Fréq. abs. littér. :4.
foutoir [futwaʀ] n. m.ÉTYM. XVIe, « engin de guerre »; cf. foutoire « pénis », in Cellard et Rey; « lit », chez Restif de La Bretonne, fin XVIIIe; de 1. foutre.❖——————II (1857). Mod. et fam. Endroit où règne un grand désordre. || Quel foutoir dans cette chambre ! — Par ext. Situation anarchique.0 — Qu'est-ce que tu crois qu'ils font à Berlin cette nuit les bons Cosaques ? massacres et viols ! Tu parles d'un foutoir. C'est la victoire, quoi ! notre victoire. Tu ne te sens pas fier ?S. de Beauvoir, les Mandarins, p. 159.
Encyclopédie Universelle. 2012.